Petite étude et digitalisation 2 ou 3 rails des 141R TAB et Tenshodo

Bonsoir Mathieu

Oui, lorsque je l'ai ouverte, j'ai de suite vu qu'elle était différente!

Mystère!

Denys

Dernier point: l'éclairage.

Ces premiers modèles n'ont que les deux feux avant, allumés en permanence.

Ils font appel à de petites ampoules à culot MS 2,8 mm:



J'ai réussi à trouver des ampoules équivalentes: elles existent chez Fleischmann et Roco en 16V, plus adaptées à la conduite en analogique et en 19V, mieux pour le digital.
Ce sont souvent des ampoules pour les signaux et les locomotives à l'échelle N.
On en trouve maintenant chez Märklin en 19V, sous la référence E600020.


Concernant les consommables, je n'ai pas encore cherché des bandages de remplacement, si quelqu'un a une idée!

Les charbons des balais semblent inusables!

Denys

On va passer maintenant aux modifications nécessaires au passage éventuel en trois rails et à la digitalisation, en deux ou trois rails.

Ces machines étaient parfois vendues en 3 rails, continu bien sûr, pour rouler sur les réseaux VB, Antal, JEP, SMCF de l'époque.

Certains amateurs rajoutaient des relais électro-mécaniques et des diodes redresseuses pour les faire fonctionner sur les réseaux Märklin, mais les relais n'étaient pas fiables.

J'ai eu quelques unes de ces machines en main: le frotteur était monté sous la machine, entre les essieux moteurs, au prix d'un fraisage laissant apparaître un des pignons d'entraînement, mais le châssis étant très bas, on avait au mieux des magnifiques gerbes d'étincelles au passage des aiguilles en voie M, au pire des déraillements car la machine était soulevée par les picots: en voies K et C, mêmes problèmes; je pense que ça peut passer sur la voie VB et sur la voie modèle.

Le remède est vite trouvé: en s'inspirant de ce qu'a fait Märklin, il suffit d'installer le frotteur sous le tender, entre les bogies.

J'ai fait sur les miennes un premier essai avec un frotteur Märklin 7164, ça marche, puis avec un frotteur court Roco 40500, dans un premier temps j'ai trouvé que c'était mieux mais il est vite apparu que ce frotteur est assez fragile et j'ai du le remplacer par un Märklin 7164!

Un autre problème était apparu: ces tenders, contrairement à la machine, très lourde, sont assez légers, le châssis en zamak est assez mince et la carrosserie en ABS ne pèse pas lourd, j'ai donc décider de le lester afin d'améliorer la prise de courant et limiter les dandinements, voire déraillements lorsque la machine remorque un lourd convoi de wagons en zamak par exemple.

Dernière option: le choix de l'emplacement du décodeur.

Deux options possibles sur ce modèle: soit dans le tender, soit sur la machine.

Dans le premier cas, on aura 4 fils entre la machine et le tender: les deux du moteur, la masse du châssis et les feux avant, le montage des ampoules des fanaux ne permettant pas d'y installer un retour distinct sans grosses modifications.

En deux rails, un cinquième fil pour la prise de courant des roues droites isolées.

Dans le deuxième cas, le fil du frotteur en trois rails, rien en deux rails!


J'ai choisi néanmoins par commodité de mettre le décodeur dans le tender.

Ces montages rendent fixes l'attelage entre la machine et le tender!

Denys

Pour illustrer mes propos, voici les photos du châssis et de l'intérieur de la chaudière de cette première version:







Il y aurait la place pour installer le décodeur comme un ESU V4 sur le châssis, à l'endroit où il y a le petit socle rectangulaire, mais debout, sur la tranche, ce qui nécessite la confection d'un support ou le collage au Hot Melt, ou alors à plat au sommet de la chaudière, juste au dessus, mais dans ce cas on ne peut plus séparer la chaudière du châssis!

Denys

Voici les photos du châssis du tender, une simple plaque de zamak:

Vue de dessous:




Il y a une bonne différence de hauteur entre le bas des caisses et le châssis: 9 mm, on va confectionner des petites cales en plastique pour rattraper cette différence afin d'y fixer le frotteur.

Vue de l'intérieur:



Le trou central lisse sert à la fixation de la caisse par un gros pivot central, les deux autres trous taraudés servent à la fixation des pivots des bogies, celui à l'arrière à la fixation du crochet d'attelage.

On va devoir percer deux petits trous à peu près à mi distance entre celui de la fixation de la caisse et chaque fixation de bogies, celui à l'arrière pour passer le fil du frotteur, celui à l'avant pour passer les 4 fils allant à la machine.

Les amateurs de deux rails sont bien sûr dispensés de ces travaux, hormis du lestage ou des perçages s'ils préfèrent implanter le décodeur dans le tender

Denys

Ensuite on confectionne un lest.

J'ai utilisé une cale d'imprimerie typographique en plomb (Aïe, les écolos!!!! ), c'est super, ça fait environ 19 mm de large et 5 d'épaisseur (je vous passe les cotes exactes, l'unité était le "cicero"!), sinon on peut mettre de l'acier, c'est moins lourd et plus dur à usiner pour ceux qui ne sont pas équipés, ou couler du plomb de récup (Aïe, encore les verts !) dans un petit moule, ou acheter chez un marchand de pneus des masses d'équilibrages auto-collantes pour les jantes en alliage, etc...



Et voici le lest percé des trous nécessaires au passage du pivot de fixation de la caisse et des fils, fixé sur le châssis à l'aide de double face:



Ne pas le coller directement sur le châssis à la cyanoacrylate, ou alors penser à percer deux petits trous pour ménager la place aux vis de fixation des pivots de bogies.

Denys

ce qui m'a surpris sur cette machine (par rapport à son age et la taille de son moteur) c'est son silence de fonctionnement et que celui-ci est très doux et qu'elle démarre et roule à très basse vitesse!!

le top!

Uniquement pour le trois rails, je vous mets le plan des deux petites pièces à préparer pour le montage du frotteur sous le tender.

Pourquoi deux pièces: parce qu'il est très difficile de se procurer des vis suffisamment longues en M2! lol!
On peut coller, mais c'est toujours mieux quand c'est démontable.

La matière importe peu, mais du polycarbonate convient très bien, de l'aluminium aussi, mais il faudra alors isoler le frotteur.



Denys

Quelques petites photos pour l'implantation du frotteur:



Les petites cales coupées, percées et taraudées: il manque encore le fraisage de la tête de vis.

Il y en a pour deux machines!



Les voici terminées.

A droite, les outils:

- Le taraud M2 (pour mémoire: 2 x 0,40)
- Le forêt 1,6
- Le forêt 2 mm pour les trous lisses
- La fraise à chanfreiner 45° 4 mm

Denys

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Bonsoir Denys

Le moteur transmet donc l'effort de traction sur un essieu et il est ensuite propagé aux autres essieux au travers de l'embiellage. Cet embiellage devient du coup un élément actif de la traction et pas figuratif comme sur beaucoup de nos modèles et même des Mârklin ou les essieux sont très souvent entrainé par de la pignonerie.

Pour les bandages , il faudrait relever les cotes mais a coup sur il doit être possible d'y mettre du Mârklin ou autre marque. Très souvent les bandages sont désagrégé par le temps avant d'être usés par le roulement.

Pour les ampoules, désolé d'insister mais regarde la solution des ampoules de type luciole qui résolvent les contraintes de masse commune avec le châssis.

Pour ce qui est du positionnement du décodeur, je favorise souvent l'installation dans le tender car il y a souvent de la place et ce n'est pas la morte de faire passer les fils entre le tender et la loco, avec un coup de feutre noir ou si c'est possible un petit bout de gaine thermo pas spécialement rétreinte.

Tenders et locos il ne faut pas hésiter a y mettre du lest pour la traction ou pour la prise de courant. j'ai pas mal de plombs que je refond au fil des besoins pour les adapter.

Montage à blanc du frotteur:

On remplace la vis à tête fraisée 2 x 12 mm par une 2 x 16 mm pour la fixation de la caisse qui enserre la première cale et il faut une vis à tête fraisée 2 x 10mm pour la fixation du frotteur.

Toutes les vis au dessous du M3 se trouvent au Train Magique:

MICRO VISSERIE

On remonte les bogies du tender en croisant les roues isolées de façon à shunter les deux files de rails mais uniquement en trois rails!



Denys

Bonsoir Patrice

Concernant les bandages, ils sont plus larges et plus épais que les Märklin, d'ailleurs beaucoup plus résistants puisque je n'ai jamais eu besoin d'en remplacer, il faudrait en démonter un pour avoir les cotes, mais tant qu'ils vont bien, je n'y touche surtout pas!

L'embiellage, effectivement, c'est lui qui transmet le mouvement aux trois autres essieux accouplés, mais je pense que ce n'est pas la meilleure solution: les anciennes Märklin avaient des pignons entre les essieux, mais hélas depuis longtemps ils ont été abandonnés, gare aux décalages de roues sur les essieux!
Sur la TAB, le problème du décalage a l'air inconnu et l'embiellage est costaud!

Pour les ampoules, j'ai préféré conserver le système d'origine, malgré le scintillement en digital: l'adaptation des ampoules grain de riz à deux fil n'est pas aisée et va demander une isolation sérieuse, le corps des lanternes étant métallique et va nécessiter de tirer encore un fil supplémentaire, mais je laisse aux amateurs le soin d'essayer!

Par contre, je ne tire que des fils noirs, que ce soit sur la machine ou entre machine et tender, c'est bien plus discret.

Pour le lest, il est uniquement nécessaire pour le tender: la machine est extrêmement lourde, plus qu'une 150 X de Märklin!

Denys

Une vue du châssis de dessus:



Il va falloir dessouder les fils repérés dans les ronds verts: le premier à gauche est celui de l'éclairage, qui était pris sur les frotteurs des roues isolées et à droite on a le balai du moteur isolé de la carcasse qui est alimenté par les prises de courant de ces roues isolées.

Celui d'éclairage est dessoudé et mis en l'air pour l'instant, ceux du balai sont dessoudés et seront soudés à la masse du châssis, ce qui nous fera une vraie machine en trois rails qui shuntera les deux rails.Bien entendu, en deux rails, ils viendront alimenter la prise de courant des roues droites au décodeur.

Un gros plan sur les supports de balais:



On voit que les supports en eux-mêmes sont isolés, que le ressort du balai du bas appuie sur une baque isolante et que celui du haut appuie directement sur une vis reliée au châssis, il va falloir l'isoler.

Je répugne à démonter le tout pour isoler la vis, je crains pour ces pièces en matière isolante, il y a un truc tout bête: on enfile une gaine thermo sur le brin du ressort, et le tour est joué!

Denys

On va monter une petite équerre sur le support du réducteur,pour le trois rails on y soudera les deux fils venant des capteurs de roues isolées qui étaient soudées au balai du bas, ainsi qu'un troisième fil pour amener la masse au décodeur; pour le deux rails un seul fil qui conduira la masse au décodeur.

On soude une varistance de 4,7µH sur chaque support de balai (une goutte d'eau à souder est fort utile!), on y soude les deux fils qui vont repartir au décodeur, on rallonge le fil de l'éclairage.

J'utilise du fil noir, c'est plus discret!



Vous remarquez la gaine thermo sur le ressort du balai du haut.

On peut aussi souder un petit condensateur directement entre les deux balais de façon à absorber une partie des étincelles au collecteur.

Denys

Ensuite, il est pratique d'assurer les fils qui vont repartir au tender, j'utilise du tout petit fil de fer de 0,6 mm qu'on trouve facilement en grande surface, ici il est vert, les plus patients peuvent le faire avec du fil résistant:





Il faut ensuite bien le mettre en forme, ce qui n'est pas encore fait sur la photo, afin qu'il ne gêne pas la rotation du rotor, et le serrer.

Ensuite, il faut remettre la caisse de la machine:



Denys

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Une vue du dessous pour bien montrer où passer les quatre fils allant au tender (cinq en deux rails!)







Les fils passent au dessus du timon du tender et ils sont enfermés avec le timon par de la gaine thermo, ensuite ils passent au travers du trou ménagé dans le châssis.

Maintenant, il ne reste plus qu'à raccorder le tout au décodeur, refermer le tender et essayer!



Denys

Voici la suite:



J'ai soudé les fils du décodeur sur ceux tirés et essayé le sens du moteur: une chance sur deux, ce n'était pas la bonne! lol!


Il me reste à reposer la caisse et le frotteur.


Denys

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Une fois tout remonté, avec un ESU V4, il n'y a plus qu'à paramétrer l'adresse, régler l'accélération et le freinage selon ses préférences, augmenter la vitesse mini à 05, baisser la vitesse maxi à 130 et faire rouler: pas besoin de toucher aux réglages moteur!

La machine roule bien, un peu lourd et on entend bien grogner la transmission en charge!

Une bien belle machine malgré ses cinquante ans sonnés!



Denys

Tortillard a écrit:

Une fois tout remonté, avec un ESU V4, il n'y a plus qu'à paramétrer l'adresse, régler l'accélération et le freinage selon ses préférences, augmenter la vitesse mini à 05, baisser la vitesse maxi à 130 et faire rouler: pas besoin de toucher aux réglages moteur!

La machine roule bien, un peu lourd et on entend bien grogner la transmission en charge!

Une bien belle machine malgré ses cinquante ans sonnés!



Denys

je confirme!!!

la mienne viens de faire un tour de circuit au coté de ma BR18.1!

je ne regrette pas l'achat de cette loco et ce que tu as fait est top!!

fin du HS:

Bonjour à tous

Cette première série de 141R a donc été un modèle très réussi, respectant parfaitement l'échelle et dotée d'une mécanique robuste et performante, mécanique qui était apparue dès 1962 sur les 50 premiers exemplaires de l'autorail "Picasso" de RMA, malheureusement rendue excessivement bruyante sur ce dernier par une transmission à cardan et amplifié par la caisse en matière plastique.

Subsistent quelques défauts, - surtout vus avec notre regard d'aujourd'hui, n'oublions pas qu'en 1964, avoir déjà un modèle à l'échelle H0 tenait de l'exploit, Märklin, Fleischmann, Hornby et d'autres étant toujours plus ou moins au 00, alors quant'aux boudins fins, c'était exceptionnel! - dont le plus criant était la cabine de conduite complètement envahie par la mécanique, - n'est-ce pas, Lolo? - ce qui ne dérangeait pas plus que ça les amateurs de l'époque qui y étaient habitués: voir les 150X et BR 44 de Märklin, les BR 01 du même fabricant, la 131TB de Hornby; d'ailleurs la seule 141R déjà reproduite en H0, la Tenshodo, présentait ce même défaut, et pourtant c'était une machine vendue dans une toute autre tranche de prix, comme Fulgurex ou Métropolitan!

Après, l'équipement un peu fruste, comme l'éclairage uniquement à l'avant, comme les Märklin de l'époque et même de bien après, mais la Tenshodo n'avait pas du tout d'éclairage!

Il y a aussi les plaques d'immatriculation moulées en relief, comme c'était la norme à l'époque, et l'absence d'inscriptions sur les traverses de tamponnement, comme sur les Märklin.

Cependant, la silhouette de la bête est bien rendue, la chaudière est bien séparée du châssis, contrairement aux Märklin, et nombre de tuyauteries sont rapportées, très fines et néanmoins très robustes, toutes métalliques.

Concernant cette immatriculation, le N° 1330 ne convient pas, car il correspond à une machine chauffée au fuel!

Les autres caractéristiques marquantes, comme la porte de boite à fumée en Y, le tender charbon, le bissel arrière Delta, la caisse à eau rivetée du tender, les quatre essieux moteurs Boxpok laissent le choix des immatriculations suivantes pour ceux qui voudraient apposer des plaques Interfer ou autres:


141R 1260, 1261, 1264, 1265, 1272, 1273, 1276, 1278, 1285, 1288, 1294, 1296 et 1297, ces treize dernières ayant été reconverties de la chauffe au fuel à la chauffe au charbon fin 1956 suite à la crise de Suez.


Denys

Il est donc temps de passer à la seconde génération des 141R TAB, Monsieur Gérard ayant présenté son nouveau modèle en 1969, pourvu de nombre d'améliorations!

Place à la 141R 1083:











Denys

Cette machine est sortie à 700 exemplaires seulement, tout le monde s'accorde sur ce chiffre!

Elle est sortie en version bicolore noire et verte, ainsi qu'entièrement noire, avec un éclairage du tender simplifié.
La boîte, je ne pourrais pas vous la montrer, sur mes deux exemplaires, aucune n'a la boîte d'origine!

Pas grave, c'est une boite bleue, carrée avec la machine et le tender rangés l'une au dessus de l'autre, dans de la mousse noire, et une fois digitalisée, la machine accouplée définitivement au tender ne peut plus y être rangée, je leur ai donc confectionné des boites en bois "Tortillard"!

Sur les premières photos, on voit immédiatement nombre de modifications:

Le tender est un tender fuel de grande capacité
L'embiellage est différent, avec l'âme des bielles peint en noir
Le troisième essieu est un essieu boxpok, les autres sont munis de roues à rayons
Il y a des sabots de freins rapportés
Il y a des rambardes à l'avant de la machine, des mains courantes rapportées à l'abri et au tender
Le tender dispose d'une échelle rapportée et non plus moulée
Les feux du tender sont fonctionnels, avec en prime un feu rouge placé un peu haut sur la version bicolore!
Les plateaux des tampons sont peints en blanc
Le bissel arrière est du type "Cole"
La chaudière bénéficie de détails supplémentaires
Les fenêtres de l'abri sont en partie vitrées
Cerise sur le gâteau, la cabine est dégagée par la mécanique!

Et, enfin, malgré les plaques d'immatriculations moulées, le numéro est tout à fait conforme aux particularités de la machine!

Denys

Mais il est passé ou le moteur

On va le voir, mais commençons par tout ce qui se voit sans démonter!

Tout d'abord, un gros plan sur l'embiellage:





L'âme de trois bielles a été peint en noir, ce qui améliore le réalisme.

Cette amélioration est très facile à réaliser sur les 141R 1330 !

On voit bien le train de roues différent, ainsi que les sabots de freins rapportés.

Denys

Le bissel de type "Cole":



On distingue bien la main courante de la cabine.




Ici, on voit bien la main courante du tender, ainsi que le vitrage de la première baie de cabine.

La très fine commande du sifflet:



Denys