Bonjour Pierre
Merci pour cette merveilleuses trouvaille, dommage que ce ne soit qu'en Allemand.
On retrouve beaucoup d'images disséminées ça et là dans les catalogues Märklin des années soixante.
On a du mal à s'imaginer que c'était une usine aussi importante et aussi moderne à l'époque et peuplée de toutes ces petites mains.
C'était effectivement une production extrêmement sérieuse, on est loin des autres fabricants de l'époque, chez nous, ceux qui produisaient de la qualité, comme VB étaient semi-artisanaux, d'autres comme TAB carrément artisanaux et je n'ai jamais vu un film comparable à celui-là sur la fabrication chez Jouef, mais au vu des modèles respectifs survivants de cette époque des deux marques de nos jours, on se doute bien que les standards de fabrication n'étaient pas les même, le cahier des charges non plus!
J'ai pu replonger un moment dans mon enfance et retrouver mes rêves de gosse : je comprends mieux cette passion de la collection qui ne m'a jamais quittée, née d'un certain sentiment de frustration à l'époque et qui m'a entrainé à compenser plus tard : est-ce que c'est vraiment grave, Docteur?
Donc je ne serai jamais un véritable modéliste, mais plutôt un vrai collectionneur qui aime jouer au petit train!
Finalement, une échappatoire permettant un peu de rêver dans ce monde brutal qui nous entoure.
Un fait à remarquer : les enfants bien sages de cette famille allemande modèle (je me souviens bien d'avoir porté des culottes courtes moi aussi jusqu'à mon entrée au Lycée, avec un béret vissé sur la tête façon Tigibus dans "La guerre des boutons", ces deux détails vestimentaires m'occasionnant à l'époque, en 1963 aussi, les moqueries de mes camarades) nous feraient bien regretter ces années soixante pour les plus anciens d'entre nous, pour cette naïveté tranquille aux antipodes des gamins d'aujourd'hui souvent plus ouverts mais beaucoup moins bien éduqués, bon j'arrête parce que Louis ne va pas tarder à me faire remarquer que c'est la minute "vieux con"!
Malgré tout, un fait : les gamins, aidés de leur père, déballent les boites, assemblent et ça fonctionne : je dirais même que si cet ensemble a été correctement stocké, soixante ans après, aujourd'hui, on refait l'opération après un petit graissage de la locomotive et des paliers d'essieux des wagons et tout fonctionnera encore comme au premier jour!
Tiens, ça me donne envie de vous montrer toutes mes vieilleries, après mes trains Suisses!
Un petit détail curieux : dans tout ce processus de fabrication semi automatisé, les caisses des V200 Réf 3021 de l'époque, au sortir de la fonderie du zamak sont toutes gratifiées d'un bon coup d'une grosse lime plate sur les cotés de l'avant des cabines : ces coups de limes se retrouvent distinctement plus ou moins appuyés sur toutes ces machines : un défaut du moule ou un processus de démoulage mal maitrisé?
Denys