En date du 12 septembre 2011, le ministre du Développement durable et des Infrastructures Claude Wiseler a présenté la création de la gare ferroviaire Pont Rouge sur la ligne 1 (dite ligne du Nord), à la hauteur du pont Grande-Duchesse Charlotte.
Le projet de la gare ferroviaire Pont Rouge s’intègre parfaitement dans la stratégie pour une mobilité durable, appelée « MODU », qui est actuellement mise en place par le Gouvernement.
Cette stratégie permet d’adapter mieux l’offre des transports publics aux besoins de mobilité afin d’atteindre en 2020 une part modale de 25% pour les transports en commun. Elle vise à assurer la complémentarité entre le réseau ferré, le tram et le bus en prévoyant des nœuds d’échange à la périphérie de la capitale (plateformes multi modales et parkings P&R) et à promouvoir le développement des transports en commun et autres moyens de transport économes sur le plan national. Finalement, la stratégie assure le raccordement du pays aux réseaux ferroviaires européens et l’amélioration des transports publics régionaux transfrontaliers et se trouve en phase avec le Plan sectoriel Transports (PST), qui apportera un cadre réglementaire et référentiel nécessaire à la mise en œuvre de la politique des transports, ainsi qu’avec les trois autres plans directeurs sectoriels.
e projet de la gare ferroviaire Pont Rouge créera un pôle d’échange-clé supplémentaire dans le péricentre de la capitale. Il ne permet pas seulement de connecter directement le plateau du Kirchberg au rail mais également d’accéder, grâce à un transbordement confortable et attrayant vers le tram, au Centre Ville ainsi qu’au sud du Limpertsberg et à la Place de l’Etoile.
Le projet est composé de la construction :
des quais et d’une plate-forme pour traverser les voies et afin d’accéder soit le plateau de Kirchberg soit le « Pfaffenthal » ;
du système shuttle pour relier la gare train à l’arrêt tram « Fort Olizy » situé au boulevard Kennedy ;
de la connexion du quartier du « Pfaffenthal » à la gare ferroviaire par un escalier fixe et un double ascenseur pour le transport des personnes à mobilité réduite.
Le concept d’exploitation développé par les CFL prévoit une desserte de la gare ferroviaire avec 6 trains par heure et par sens entre Luxembourg-Gare et Kirchberg. La desserte se fera, d’une part, par les trains en direction/provenance du Nord et, d’autre part, par le prolongement jusqu’à la gare Pont Rouge des trains en provenance de Thionville/Metz, d’Esch-sur-Alzette, de Pétange/Longwy, de Kleinbettingen/Arlon et de Wasserbillig/Trèves. Le projet de la gare Pont Rouge permettra ainsi à l’entièreté de la clientèle nationale et transfrontalière de bénéficier d’au moins une connexion directe au Kirchberg par heure sans devoir changer de train à Luxembourg-Gare.
Les premiers calculs d’exploitation laissent prévoir que les temps de parcours seront également considérablement réduits : Les voyageurs venant du sud, de l’est ou de l’ouest du pays gagnent au moins 6 minutes s’ils descendent à la gare Pont Rouge pour prendre le tram à l’arrêt « Fort Olizy » vers la Luxexpo au lieu de le prendre déjà à la Gare Centrale. Pour les voyageurs venant du Nord du pays, le gain de temps est de près d’un quart d’heure puisqu’ils n’auront plus besoin de passer par la Gare Centrale.
Source:
www.gouvernement.luUne liaison physique entre la ligne de chemin de fer passant par le Pfaffenthal et le plateau du Kirchberg : tel est l’objectif du projet 'Gare Pont Rouge'. Un funiculaire partant de cette nouvelle gare devrait relier la voie ferrée de la vallée avec le plateau du Kirchberg. Le trajet de voyageurs venant du Sud, vers le Kirchberg, pourrait être réduit de 10 minutes, celui de voyageurs venant du Nord de 15 minutes.
Deux funiculaires indépendants seront aménagés avec les capacités de transport suivantes:
1200 personnes/10 minutes aux heures de pointe
6000 personnes/heure en utilisation normale
3000 personnes/heure aux heures creuses
Le projet, dont le coût s’élève à 96,3 millions d’euros (hors TVA) – avec un coût d’exploitation de 665 000 euros par an – devrait être bientôt sur les rails : en effet, l’avis du Conseil d’Etat retient qu’il « n’a pas d’observations à faire ». En ce qui concerne les terrains, il n’y a pas de problème d’emprise et la Commission de Développement durable vient de désigner sa présidente, Josée Lorsché, rapportrice du projet.
Le ministre compétent François Bausch avait déjà exprimé son souhait de voir la Chambre des Députés traiter le projet de loi sur le premier tronçon du tram en parallèle avec celui sur la Gare Pont Rouge. Les deux - gare et premier tronçon du tram - devraient être opérationnels en 2017.